Je suis Sylvie Joguet, zoothérapeute,
passionnée de pédagogie,
de travail sur soi, du lien qui unit l'animal
à l'humain dans sa construction
et du comportement équin.
je vis à Notre Dame de Bellecombe en Savoie
Mon ancien métier, monitrice d'équitation et comportementaliste équin :
En 1993, j'ai créé un centre équestre en Isère et j’ai durant 23 ans accompagné et aidé des enfants de différents milieux à grandir, à se construire, à s’épanouir grâce aux fabuleux animaux que sont les équidés.
Ma structure s'apparentait à une mini-ferme avec de nombreux animaux de différentes espèces.
J’ai vu grandir beaucoup d’enfants. Ils ont tous traversé la crise d’adolescence, et certains une crise d’identité plus ou moins soutenue à un moment ou à un autre. Les moins chanceux ont vécu une maladie ou une maladie d’un proche, un deuil, un divorce, une phobie scolaire, du harcèlement ,des violences physique ou verbales, de la discrimination et bien d’autres épreuves de la vie passées sous silence qui génèrent un mal être ou des troubles ou des pathologies de passage ou installées liées à un véritable traumatisme.
Certains étaient dyslexiques, zèbres, avaient des problèmes d'intégration, de repères, de relations avec leurs congénères, dans leur propre famille, à l’école avec leurs camarades, instituteurs, professeurs et ou avec les institutions.
J’ai aussi eu la chance d'accueillir beaucoup de groupes des milieux scolaires, des centres aérés, MJC, colonies de vacances et maisons de l’enfance et centre d’handicapés …Ceux-ci représentaient la moitié de ma clientèle.
Tout au long de mon parcours, j' ai pu constater les bienfaits que les chevaux, les poneys et les animaux de ma mini-ferme située au cœur de la montagne amenaient à tous mes élèves.
J’ai donc accompagné beaucoup d’enfants de tout âge, tous si différents et uniques.
Certains de ces jeunes avaient de véritables pathologies, d'autres étaient en souffrance scolaire ou dans leur milieu familial.
Durant ces 23 ans, je me sentais être au plus profond de moi une éducatrice utilisant les animaux pour accompagner.
Mon nouveau métier, la médiation par l'animal :
J’ai donc choisi l’Institut Français de Zoothérapie situé à Velanne en Isère (38620) pour me former au métier de Zoothérapeute .
Dans cette formation nous avons travaillé plusieurs modules avec des intervenants de qualité.
Et notamment la thérapie avec différents animaux médiateurs et différents types de pathologie pour des publics variés: Personnes âgées, personnes en situation de handicap, personnes ayant différents troubles du comportement.
Cette formation m'a ouvert sur ce formidable métier de zoothérapeuthe en 2020.
En parallèle à mon installation en médiation animale, et Anim' Animal, je continue de me former pour donner un maximum d'outils à mes patients ainsi qu'à tous ceux que je vais approcher dans ma petite structure le temps d’un partage, d’une ou deux heures auprès des animaux .
Je viens au départ :
- De l’animation : (BAP = Brevet Animateur Poney) ce qui me permet de trouver des situations ludiques pour apprendre.
Grâce à la formation BAFA, j’ai acquis une très bonne connaissance de l’enfant et de ses besoins fondamentaux ainsi que son développement affectif et social, psychomoteur, cognitif et intellectuel.
- De l’éducation sportive (Brevet d’Etat d’Educateur Sportif 1er degré option équitation à poney) d’où un renforcement de la connaissance des enfants et des équidés.
Le “tronc commun” de la Jeunesse et sport m'a permis d'approfondir la pédagogie, l'anatomie, la physiologie, tout ce qui se rapporte aux différentes formes d’apprentissage notamment pour travailler la sensation kinesthésique, les capacités motrices, schéma corporel et repères dans l'espace, tout ce qui permet de s’éveiller, de se construire, de grandir en se faisant plaisir et en s’amusant.
De ce fait, dans mon travail, j’ai choisi la pédagogie active et de découverte basée sur le plaisir, le jeu et l’autonomie pour structurer mes séances. Cette pédagogie a aussi l'avantage que l’enfant peut s’auto-évaluer.
Finalement, j'ai pu observer qu'avec le cheval, on ne travaille pas seulement le développement des capacités motrices dans le but d’apprendre à monter à cheval mais que cet animal et son environnement sont une véritable école de la vie.
De plus, de 2008 à 2014 je me suis formée à l'éthologie équine (comportementaliste équin).
Je n’aime pas employer le mot "éthologie", je le définirais plutôt comme approche comportementale équine.
Le mot “éthologie” de mon point de vue n’est pas adapté.
L’éthologie par définition est une science qui étudie plusieurs espèces d’animaux en milieu sauvage .
Certes, c’est bien l’étude du comportement naturel du cheval vivant en liberté avant que l’homme ne l’ait domestiqué qui a permis de comprendre comment communique le cheval avec ses congénères, comment il vit son quotidien en milieu naturel. Moi-même, je n’ai pas eu la chance d’étudier le comportement du cheval à l’état sauvage.
Une fois tous les diplômes éthologiques validés ( savoir 1 à 5), j' ai continué à me former pour passer la totalité des BFE ( Brevet Fédéral d'Éthologie 1 à 3 )
Il n’y a pas de fin à cet apprentissage. On apprend toute notre vie.
Ce diplôme BFE 3 m'a permis aussi de faire des interventions comme formatrice dans le milieu professionnel de la filière cheval : les élèves CQP (Certificat Qualification Professionnel), BPJEPS ( Brevet Professionnel de la Jeunesse, de l' Education Populaire et du Sport) , Animateurs poney et moniteurs en poste voulant acquérir des savoirs, préparer les examens afin de pouvoir par la suite dispenser l’enseignement de l’éthologie équine.
Ces formations m’ont permis une prise de conscience sur notre manière de voir et de communiquer avec les chevaux. Le mot plus adapté sur ce métier serait donc de mon point de vue «comportementaliste équin »
Ce travail de formateur m’a permis d’ouvrir à des professionnels en place ou en devenir une voie autre que celle trop restreinte de l’apprentissage unique de l’équitation.
Mon ressenti, mes convictions :
Toutes mes expériences et mes observations m’ont conduit à vouloir me former en médiation animale, tournée vers un public que je connais bien : les enfants et les jeunes en difficulté.
Ceci m’a donné envie de prendre le cheval comme Animal Médiateur et pas comme animal qui travaille pour nous et doit nous porter. J’ai constaté que beaucoup de personnes préfèrent procéder à des observations, à des soins et essayer de manipuler les chevaux de manière subtile et connectée pour trouver cette jolie relation de confiance et de respect mutuel.